Fin février, l’édition principale du «Tagesschau» de la chaîne allemande ARD avait proposé un reportage sur la situation économique actuelle en Allemagne. On y avait appris que Stihl, le leader mondial de matériel de motoculture forestier, compte déplacer son projet d’extension de sa production en Suisse, plus précisément à Wil (SG), et non plus en Allemagne même si les travaux avaient déjà commencé à Ludwigsburg! Le président du conseil d’administration, Nikolas Stihl, s’en est expliqué ainsi: «Les employés helvétiques sont payés davantage, mais les coûts totaux, qui se composent également de taxes, d’impôts et de coûts énergétiques font que la production en Suisse est moins chère qu’en Allemagne.» Stihl a raison: l’Allemagne, qui semblait être un modèle de transition énergétique jusqu’alors, subit désormais des coûts énergétiques et des charges fiscales très élevés. À tel point que les industriels en viennent à fuir le pays. Mais le fait qu’elle s’installe dans un pays à hauts salaires comme la Suisse a de quoi surprendre... dans le bon sens.