Zurich, 15 mai 2018 – La Commission de l’environnement du Conseil national s’engage pour une répartition rigide des mesures en Suisse et à l’étranger. Pour l’Union Pétrolière, un système flexible est meilleur, aussi bien pour le climat que pour les consommateurs.
L’Union Pétrolière soutient l’objectif de réduction de 50% défini avec l’Accord de Paris. « La protection du climat doit cependant être réalisée avec discernement », explique Roland Bilang, directeur de l’Union Pétrolière.
Dans cette optique, le projet actuel de loi sur le CO2 doit être amélioré : il faut abandonner des mesures coûteuses et inefficaces et se pencher sur des solutions pertinentes, efficaces et innovatives. Pour le climat, la question de savoir où l’on évite des émissions de CO2 ne joue aucun rôle.
Le projet de la Confédération prévoit que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites en Suisse d’au moins 30 pour cent jusqu’en 2030, par rapport à 1990. Le Conseil fédéral accepte pour cela de charger les consommateurs et l’économie, par exemple par le biais d’une augmentation du prix à la pompe de 10 centimes ou plus. Les mesures de réduction du CO2 en Suisse sont en effet significativement plus chères que celles réalisées à l’étranger.
Malheureusement, la commission de l’environnement du Conseil national (CEATE-N) rate sa chance d’adapter le projet en faveur d’une solution bénéfique au climat et à l’économie. « L’objectif de la Suisse doit être d’éviter des émissions en Suisse également. Mais cette valeur ne doit pas être définie à l’avance », souligne Roland Bilang.
L’engagement de moyens à l’étranger est plus efficace en termes de politique climatique. Aucune contrainte inutile ne doit en outre être créée pour la Suisse.
La CEATE-N ignore la délocalisation des émissions
« Loin des yeux, loin du cœur » : alors que les émissions de CO2 en Suisse diminuent, les émissions totales de CO2 augmentent en raison de la consommation helvétique. Cela signifie que les émissions de CO2 pour la production des biens consommés en Suisse sont de plus en plus délocalisées à l’étranger. Cette conclusion résulte d’une publication de l’Office fédéral de la statistique de février 2018.
Roland Bilang commente : « Il est regrettable qu’en dépit du bon sens, la CEATE-N travaille à ce que d’autres émissions de CO2 soient délocalisées à l’étranger. En matière de climat, cela ne sert absolument à rien. » Au final, ce seront les entreprises locales ainsi que les consommatrices et consommateurs suisses qui souffriront de cette évolution.
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