Zurich, 1er décembre 2017 - Le message présenté par le Conseil fédéral concernant la révision totale de la loi sur le CO2 n’est pas efficace et générera d’importants coûts supplémentaires chez les consommateurs suisses. L’Union Pétrolière regrette que le Conseil fédéral accorde aussi peu de poids aux mesures efficaces de réduction du CO2 à l’étranger.
« On peut économiser beaucoup de CO2 à l’étranger avec peu de moyens. Malheureusement, avec son message comprenant une obligation de réduction de 30% du CO2 en Suisse, le Conseil fédéral n’emprunte pas le chemin le plus efficace pour protéger le climat », commente Roland Bilang, directeur de l’Union Pétrolière.
La comptabilité officielle en matière de climat ne couvre même pas la moitié de la consommation (grise) de CO2 liée aux modes de consommer. Ces émissions ont lieu à l’étranger où seules quelques mesures de réduction pourraient être soutenues. Chaque projet réalisé en Suisse coûte par ailleurs au minimum dix fois plus cher qu’un projet réalisé à l’étranger.
L’Union Pétrolière reconnait la nécessité de prendre des mesures pour réduire les émissions globales de CO2. Elle s’engage pour que le plus de rejets de CO2 soient évités là où les effets sont les plus importants et les prix les plus bas. Le message du Conseil fédéral présenté aujourd’hui par le Conseil fédéral concernant la loi sur le CO2 ne prend pas en compte ces aspects et – en voyant les choses au niveau global – ne produira guère d’effets positifs sur le climat.
Des solutions globales dans le cadre de l’accord de Paris
« L’accord de Paris est un élément central pour protéger le climat, car cette problématique ne peut être abordée que de manière globale. La Suisse ne doit donc pas perdre de vue le contexte international et éviter de faire cavalier-seul », souligne Roland Bilang. « Il est inconcevable que la Suisse sacrifie sa compétitivité pour des mesures de protection du climat qui doivent conduire à une baisse négligeable des émissions de CO2 au niveau global. » Pour rappel, les rejets de CO2 de la Suisse se situent dans le domaine du pour mille en comparaison avec les émissions mondiales.
L’Union Pétrolière s’engage pour une approche ouverte en lien avec les technologies. Les automobilistes et les locataires ne doivent pas payer les frais des coûteuses expériences du gouvernement. Avec les plans présentés aujourd’hui, un renchérissement massif des carburants et des combustibles a été engagé.
En comparaison internationale, la Suisse appartient aux leaders en ce qui concerne la taxe CO2 sur les combustibles. Roland Bilang signale à ce propos : « Il est inacceptable que des locataires ainsi que des propriétaires soient punis par une nouvelle augmentation drastique de la taxe CO2 à 210 CHF/tonne. »
Contact/renseignements :
Roland Bilang, directeur, +41 79 371 0444,