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Le Conseil national et le Conseil des États se prononceront la semaine prochaine, dans le cadre d’une session extraordinaire, sur plusieurs propositions visant à soulager financièrement la population et l’économie, notamment par une réduction des impôts sur les huiles minérales grevant les carburants. En tant que représentant de la branche pétrolière suisse, Avenergy Suisse soutient les interventions en discussion des Conseillers aux États Knecht et Chiesa, des Conseillers nationaux Wobmann et Imark et du groupe parlementaire du PLR au Conseil national.

Du point de vue de la branche pétrolière, la demande d’une baisse temporaire des impôts sur les huiles minérales n’est pas sans poser des problèmes, car il s’agit d’une mesure fiscale fondamentalement indésirable et qui risque à plus long terme de déséquilibrer le budget de la Confédération et notamment le financement des routes. Des circonstances exceptionnelles appellent toutefois des mesures exceptionnelles: la charge financière importante qui pèse sur les automobilistes et l’économie, la menace de récession qui se profile à l’horizon et, surtout, la baisse du prix des carburants imposée par l’État dans les principaux pays voisins justifient à notre avis une adaptation temporaire des impôts sur les huiles minérales. Les adaptations de prix en Allemagne, en Italie et en France déclenchent un fort effet d’attraction sur la population automobiliste nationale. Le tourisme à la pompe qui en résulte entraîne divers effets secondaires néfastes:

  • Le tourisme à la pompe met en danger les emplois et les infrastructures en Suisse: les stations-service proches de la frontière perdent des clients et leur chiffre d’affaires, parfois dans des proportions dramatiques, selon les régions. La situation est particulièrement précaire au Tessin et le long de la frontière avec l’Allemagne, où la chute du chiffre d’affaires atteint ou dépasse 50% dans les stations particulièrement touchées. Cela met en péril des emplois, et à long terme, on risque même de perdre l’infrastructure des stations-service et les capacités de stockage obligatoire.
  • Le tourisme d’achat suit le tourisme à la pompe: si les énormes différences de prix des carburants entre la Suisse et les pays voisins persistent, cela favorisera également le tourisme d’achat, car ceux qui traversent la frontière pour faire le plein en profiteront pour acheter d’autres biens en grande quantité. Une partie de l’industrie suisse, et notamment le commerce de détail, n’ayant pas encore surmonté les conséquences de la pandémie de coronavirus et du franc fort, il est donc impératif d’éviter que des pans importants de notre économie soient encore plus touchés par le tourisme d’achat et de carburant.
  • Le tourisme à la pompe fausse le bilan CO2: sans parler du fait que les trajets supplémentaires par-delà les frontières nuisent inutilement au climat, le tourisme à la pompe fausse également le bilan CO2 de la Suisse dans des proportions auxquelles on peut s’attendre. Ceux qui consomment le carburant acheté à l’étranger pour des trajets en Suisse sont ainsi responsables de cet état de choses, ce qui doit être absolument évité dans le cadre d’une politique climatique transparente et sérieuse.


«Nous sommes convaincus qu’avec les présentes interventions, c’est un pas nécessaire et urgent qui sera fait pour soulager la population et l’économie et qu’une contribution de poids pourra ainsi être apportée pour atténuer la menace de l’inflation», déclare Daniel Hofer, président d’Avenergy Suisse. Il appelle donc les parlementaires fédéraux à tenir compte de ces considérations lors de la prochaine session extraordinaire et à voter en faveur des interventions mentionnées.

Contact:
Daniel Hofer, président d’Avenergy Suisse (tél: 079 208 30 44)
Roland Bilang, directeur d’Avenergy Suisse (tél.: 079 371 04 44)

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